L’exemple du syndrome de Charles Bonnet

Histoire vraie : Jeanne, 72 ans vit seule chez elle. Debout derrière sa fenêtre, elle observe un loup noir dans son jardin. Le loup la fixe en retour. Elle sait qu’il ne peut pas être là, car son jardin est clos par des murs en pierre de deux mètres de haut, et une imposante porte en bois. Et pourtant Jeanne voit ce loup, aujourd’hui comme hier, et comme chaque jour depuis plus d’un an. Elle n’ose toujours pas en parler à son fils car elle a peur de perdre la tête.

Cette histoire peut sembler familière, et Jeanne devrait peut-être consulter un médecin gériatre pour établir un bilan neurologique ? Et bien non !  Car Jeanne a besoin… d’un ophtalmologue !

Jeanne est atteinte du syndrome de Charles Bonnet, l’une des pathologies de l’œil dont peuvent souffrir les personnes âgées. Décrite comme une réaction du cerveau qui crée des hallucinations pour remplir les « trous » créés par une atteinte lourde du champ de vision, cette maladie fait peur. 40% des personnes qui en sont atteintes refusent d’en parler, de peur d’être diagnostiquées avec une pathologie psychiatrique.

Sensibilisation sur les pathologies oculaires

Ce genre d’exemple, Patrick Brabant en a des tas. Responsable de notre équipe de prévention visuelle, il a fait le déplacement, début février, pour parler pathologies oculaires avec les salariés de notre service d’aide et de soins à domicile, de notre centre de santé infirmier et avec les locataires de notre village sénior des Amandiers.

Glaucome, DMLA, et rétinopathie diabétique ont aussi été discutés. En vulgarisant ces notions, et à l’aide d’images reflétant une vision affectée par ces pathologies, Patrick a pu sensibiliser les personnes venues l’écouter. Son objectif ? « Informer le personnel sur les pathologies oculaires, pour comprendre ce que les usagers peuvent ressentir, » explique Patrick. « Le but est d’adapter la prise en charge au plus près des besoins des usagers. Je reste également à leur disposition s’il faut intervenir pour un bilan à domicile. »

De la prévention dentaire à la crèche et dans notre village Sénior

À la crèche Jean de la Fontaine, c’est, cette fois-ci, l’hygiène bucco-dentaire qui était à l’honneur. Le Docteur Ballet est intervenue pour sensibiliser les enfants sur la santé de leurs dents. Pourquoi se brosse-t-on les dents ? Comment faire ? A l’aide de la grosse mâchoire, les enfants ont appris les gestes et l’importance d’un bon brossage. Une distribution de brosse à dent plus tard, les travaux pratiques ont commencé. Nos petits aventuriers ont mis du cœur à l’ouvrage pour montrer au Docteur Ballet qu’ils avaient bien compris la leçon.

Les parents, également, ont été sensibilisés lors d’une session de prévention organisée en fin de journée. L’occasion de pouvoir poser toutes les questions sur l’hygiène bucco-dentaire des enfants de zéro à douze ans, de parler des conséquences d’une utilisation prolongée de la tétine, ou d’un manque d’hygiène.

Pour clôturer cette session de sensibilisation, les locataires des Amandiers ont également profité d’un moment privilégié avec le Docteur Ballet. Un moment d’échange particulièrement apprécié de tous.